Anne Tournesol : l'interconnexion spirituelle des mots

www.anne-tournesol.fr Le baiser de l'ange, une métaphore spirituelle universelle. Selon une croyance mystique, chaque âme qui vient sur Terre serait marquée d'un baiser angélique lorsqu'elle nait. Les gens perçoivent ce baiser invisible, placé entre les lèvres et les narines, comme un geste de tendresse divine. Sa signification varie en fonction des croyances populaires. Pour certains, c'est le transfert de l'énergie vitale, évoquant la création d'Adam dans la Genèse : « Dieu insuffla dans ses narines un souffle de vie ». Cela symbolise l'essence de la vie et le potentiel spirituel de l'être humain. Certains perçoivent ce baiser comme l'effacement des mystères cosmiques. L'ange effleurerait l'enfant au moment de sa venue au monde. Par ce geste, il effacerait les connaissances célestes acquises que le nouveau-né a encore en lui dans l'utérus, pour qu'il se consacre entièrement à son cheminement terrestre. Par conséquent, notre vie sur Terre débuterait par un élan instinctif : la recherche de cette sagesse antérieure, disparue, la quête de ces connaissances ancestrales, perdues. Pourquoi gaspiller précieusement des ressources pour gommer les connaissances acquises, puis devoir les redécouvrir constamment ? D'autres individus croient fermement que le baiser de l'ange laisse une empreinte universelle visible physiquement. Ils la nomment « philtrum », soit la petite dépression entre le nez et les lèvres. Cela me fait penser à un « philtre », comme on dit « philtre d'amour ». Quelques-uns vont jusqu'à dire que cette marque symboliserait une mémoire latente, une connaissance endormie qui ne demandent qu'à se réveiller par un éveil spirituel ou une rencontre significative. La belle au bois dormant ?
Le trône de l'ange
En hébreu, le trône se dit « kissé », ce qui rappelle le mot anglais « kiss ». Intéressant, non ? Le philtrum, cette zone située entre le nez et la bouche, marque le lieu de rencontre des fonctions vitales et expressives. Cette localisation lui confère un rôle symbolique. Le nez constitue un canal du souffle divin, car c'est par lui que passe le souffle de vie. La bouche, quant à elle, exprime l'âme, car sa parole, ses chants et ses baisers expriment les émotions profondes et la connexion à l'autre. Le philtrum sert de passerelle entre la respiration divine et l'expression verbale humaine.
Une empreinte d'amour
Le lien étymologique entre philtrum et philtre enrichit son symbolisme. Ici, il est catalyseur d'union, tout comme un philtre d'amour qui réunit deux âmes. On perçoit le philtrum comme le siège d'une énergie subtile qui relie l'humain à l'amour universel. Dans les standards de beauté, un philtrum bien défini est souvent considéré comme attrayant. Cette caractéristique souligne son rôle dans la communication affective et l'échange amoureux. Dans le cadre du "baiser de l'ange", le philtrum représente une marque d'amour divin, un souvenir de l'union originelle entre l'âme et son créateur.
Une évolution spirituelle
Le baiser de l'ange, de manière plus délicate, métamorphose la perception humaine. Certains individus évoquent un nouvel élan ou une révélation intérieure qui les relie à leur nature divine lorsqu'ils font l'expérience de moments spirituels profonds, que ce soit au cours de séances de méditation, de rêves ou de prières. Ce baiser immatériel correspondrait à l'activation du philtrum en tant que voie énergétique d'un éveil latent.
Un doux baiser divin éclairerait l'être humain sur un plan de compréhension et d'amour universel. L'empreinte originelle du philtrum se transformerait en un sentier menant à une connaissance plus profonde, modifiant ainsi sa perception.
Le baiser spirituel : Une métaphore de l'évolution de l'âme
Un privilège transformateur
Selon certaines croyances, des individus privilégiés bénéficient, au cours de leur existence, d'un « baiser invisible » en plus de celui accordé à chaque personne à sa venue au monde. Ce doux baiser d'un ange représenterait une révélation directe de sagesse divine ou d'éclairage divin, éveillant chez celui qui le reçoit une compréhension profonde de dimensions transcendantes qui dépassent le monde physique. (Si je disais que j'ai reçu ce baiser, on ne me croirait pas !) On associe souvent ce baiser céleste à un accès à des vérités cachées et une connexion intuitive avec l'univers. Ce privilège échappe à toute revendication ou provocation ; il est offert comme une grâce, symbolisant un tournant décisif dans l'histoire personnelle.
Le baiser de l'ange éveille l'esprit, constitue un don de connaissances et laisse une cicatrice lumineuse. À l'instar de Jacob, l'ange a laissé une empreinte subtile, mais profonde, sur lui dans le Livre de la Genèse. Elle métamorphose l'être, lui conférant une sagesse et une responsabilité accrues, mais aussi d'une sensibilité aux dimensions spirituelles du monde.
Une allégorie de l'évolution humaine
Pour les mystiques, ce baiser évoque une invitation à se remémorer notre héritage spirituel et à dépasser les frontières de l'égo pour s'unir à une conscience cosmique.
L'impact de ce baiser ne se manifesterait pas soudainement, mais plutôt progressivement, car il serait un processus composé d'épreuves, de réflexions intérieures et d'actes d'amour. Ce baiser éclaire l'âme sur un chemin d'éveil. Son empreinte rappelle à chacun qu'il fait partie d'un tout plus vaste, où chaque être vivant, chaque étoile et chaque souffle participent à une danse cosmique.
Le baiser de l'ange est un mystère universel
Le Cantique des cantiques (1:2) évoque l'intimité spirituelle grâce à l'image du baiser divin : « Qu'il me baise des baisers de sa bouche ! » Ce baiser divin est comparé à une fusion entre l'humain et le divin. Il symbolise la vie qui commence et se termine.
L'embrassade angélique, combinée à un sceau divin, peut aussi se comprendre comme le résultat spirituel d'une transformation après une expérience sacrée, voire comme une grâce découlant d'une cicatrisation après une épreuve.
Considérons l'épreuve vécue par Jacob, telle que la Bible la décrit. Il a subi des blessures lors d'un combat physique (contre un adversaire humain ou céleste) et dans une lutte intérieure [combat contre ses propres démons, sa conscience tourmentée]. Cependant, après avoir surmonté son passé et sa condition mortelle, il s'est transcendé pour devenir une meilleure version de lui-même, tout en incarnant un être nouveau qui combat les forces obscures. On peut supposer qu'il n'a pas lutté « contre Dieu », mais plutôt contre un adversaire, et que, grâce à l'aide divine, il est parvenu à vaincre son ennemi avec seulement une blessure à la hanche. De plus, il est concevable que, plutôt que de tuer son adversaire, il l'a affronté dans ses profondeurs, faisant face à ses démons internes, à sa propre conscience. Il aurait alors décidé de lui épargner la mort, exigeant en échange une grâce, symbolisée par une transformation identitaire, en devenant désormais un être de paix. Oh c'est beau !