Les révélations de la Vierge Marie à Garabandal

31/01/2025

Les apparitions de Garabandal sont les apparitions de l'archange Saint Michel et de la Vierge Marie qui ont eu lieu de 1961 à 1965 à quatre jeunes écolières dans le village rural de San Sebastián de Garabandal dans la chaîne de montagnes Peña Sagra dans la communauté autonome de Cantabrie au nord de l'Espagne. Les nombreuses apparitions aux fillettes, ont attiré des foules immenses, et une grande partie a été filmée ou photographiée, par des milliers de témoins.

Les apparitions mariales auraient été précédées entre le 18 juin 1961 et le 1er juillet par huit apparitions de l'archange Saint Michel qui aurait annoncé le dernier jour une apparition de la Vierge pour le lendemain. La Vierge serait apparue du 2 juillet 1961 au 13 novembre 1965 environ 2 000 fois.  Lors de ces extases, de nombreux événements spectaculaires ont eu lieu : les chutes violentes des voyantes en avant sur les genoux contre des pierres sans la présence de blessures, des déplacements en marche arrière tête en l'air très rapides, de légères lévitations, l'impossibilité de soulever les voyantes devenues extrêmement lourdes, ou encore dans la nuit du 19 juillet 1962 l'apparition d'une hostie dans la bouche de Conchita qui aurait été vue et photographiée par de nombreux témoins.

Ces apparitions sont les premières à avoir été fortement médiatisées : elles ont rassemblé des foules importantes, dont des médecins et des prêtres : onze étaient présents lors de la première apparition. Des photographies, des films amateurs ainsi que des reportages de la télévision nationale ont été réalisés durant les supposées apparitions. Ces événements se sont déroulés dans une "ambiance d'exaltation religieuse mêlée de curiosité et d'attente du spectaculaire", nourrie par de nombreux phénomènes extraordinaires et des messages prophétiques sur la fin des temps qui ont marqué les esprits.

La Vierge aurait donné deux messages aux voyantes :

- le premier, donné le 4 juillet 1961, est révélé par les voyantes le 18 octobre 1961 : « Il faut faire beaucoup de sacrifices, beaucoup de pénitence, visiter le Saint-Sacrement ; mais avant tout nous devons être vertueux, et si nous ne le faisons pas, il nous viendra un châtiment. Déjà la coupe est en train de se remplir, et si nous ne changeons pas, il nous viendra un châtiment très grand ».

- le second message, donné à Conchita le 18 juin 1965 est rendu public le lendemain : « L'ange a dit : Puisqu'on n'a pas accompli et que l'on n'a pas fait connaître au monde mon message du 18, je vous dirai que celui-ci est le dernier. Avant la coupe était en train de se remplir, voici maintenant qu'elle déborde. Beaucoup de cardinaux, d'évêques et de prêtres s'engagent sur le chemin de perdition, entraînant avec eux un grand nombre d'âmes. L'Eucharistie est chaque jour plus maltraitée. Nous devons tout faire pour écarter de nous la colère de Dieu. Si vous lui demandez pardon, dans la sincérité de vos âmes, Il vous pardonnera. Moi, votre Mère, par l'intercession de l'ange saint Michel, je viens vous dire de vous corriger. Vous êtes entrés dans les derniers avertissements. Je vous aime beaucoup, et je ne veux pas votre condamnation. Adressez-vous à Nous sincèrement, et Nous vous exaucerons. Il faut vous sacrifier davantage. Pensez à la Passion du Christ »6,4,7.

Joachim Bouflet et Philippe Boutry considèrent que « les fillettes [sont] guidées selon une pédagogie maternelle permanente : les apparitions, quotidiennes constituent une catéchèse adaptée au contexte. Les communications verbales sont sobres »2. Les auteurs ajoutent que « la teneur eschatologique des deux messages et les secretsgardés par les voyantes sont compensés par la dignité des faits, le caractère christocentrique des apparitions (l'accent est mis sur l'eucharistie et le sacrement de réconciliation) et par la structure novatrice du message global : un appel à la conversion générale ».

Juan Antonio Del Val, alors évêque de Santander, a déclaré que « le message de Garabandal est important » et « théologiquement correct ». Le 8 juillet 1965, il écrivait : « nous n'avons rien trouvé qui puisse faire l'objet d'une censure ecclésiastique et d'une condamnation ni dans la doctrine ni dans les recommandations spirituelles qui ont été divulguées comme adressées aux fidèles, car elles contiennent une exhortation à la prière, au sacrifice, à la dévotion eucharistique, au culte de Notre-Dame sous ses louables formes traditionnelles, et à la sainte crainte de Dieu, offensé par nos péchés ».

La Vierge aurait annoncé des événements se déroulant en trois étapes :

- D'abord un avertissement qui sera « une chose venant directement de Dieu. Il sera visible par le monde entier, quel que soit l'endroit où l'on se trouvera... Il sera comme la révélation de nos péchés ».

- Puis un « Grand Miracle » : « il ne s'écoulera pas plus d'un an entre l'Avertissement et le Miracle ». Ce miracle aura lieu un jeudi à 20h30, le jour de la fête d'un saint martyr. Il sera visible à Garabandal et dans les montagnes qui entourent le village. Le miracle durera entre 10 minutes et un quart d'heure, il en restera sur les lieux un signe en lui-même miraculeux.

- Après ce miracle, si le monde ne se convertit pas, il y aura un grand châtiment. Une des voyantes l'a ainsi décrit : « c'était horrible à voir. Nous étions absolument épouvantées... Je ne trouve pas de mots pour l'expliquer. Nous voyions l'eau des rivières se changer en sang... Du feu qui tombait du ciel... Et quelque chose de pire encore que je ne peux révéler pour le moment »