Madeleine Aumont voit Jésus à Dozulé
28 mars 1972 à 4 h 35 du matin : Madeleine Aumont, couturière à Dozulé, petit bourg du Calvados, aperçoit une grande lumière dans le ciel, au-dessus de la colline qui domine le village, puis y voit se former dans le ciel une immense croix lumineuse. Elle entend une voix lui dire " Ecce Crucem Domini " (voici la croix du Seigneur), ce qu'elle ne comprend pas, ne connaissant pas le latin. Elle pense d'abord à l'une de ces fameuses «soucoupes volantes», puis elle voit distinctement «cette immense croix lumineuse». Le lendemain, Madeleine va trouver le curé du village pour lui raconter l'événement extraordinaire dont elle pense avoir été témoin. Contre toute attente, l'abbé L'Horset se laisse rapidement convaincre. Dans les mois qui suivent, les «apparitions» se succèdent. Elles ont lieu le plus souvent dans la petite chapelle Saint-Joseph. Apparitions du Christ, de l'archange saint Michel. Une cinquantaine en tout, jusqu'au 6 octobre 1978. Le curé de Dozulé devient le principal soutien de la « voyante » et le zélé propagateur du «message» de Dozulé.
Au total, Madeleine Aumont verra 49 interventions miraculeuses : apparitions d'une grande croix lumineuse, apparitions du Christ, apparitions de l'Hostie et de l'Archange St Michel. Ces apparitions étaient assorties ou non de communications orales qui constituent l'essentiel du message. Le Christ annonce que le monde est menacé par «de grandes catastrophes», d'une «calamité de sécheresse». Le village de Dozulé sera «protégé» de la destruction. La butte qui le domine est une «montagne bénie et sacrée». Un seul moyen peut sauver l'humanité de «la grande tribulation» finale : il faut ériger sur la colline de Dozulé une immense croix. «C'est par cette croix dressée sur le monde que tous seront sauvés», affirment les apparitions. Plus précisément, «seront sauvés ceux qui seront venus se repentir au pied de la Croix Glorieuse et se laver au bassin de purification»Jésus lui-même dicte à Madeleine les dimensions de la croix : «Chaque bras de la Croix glorieuse doit mesurer 123 mètres et sa hauteur six fois plus.» Ce qui représente un monument de 738 mètres de hauteur, soit la hauteur «de Jérusalem à partir du niveau de la mer».
Le Christ lui serait apparu 38 fois pour annoncer notamment «le cataclysme de cette génération et le temps de son retour dans la gloire. (.) Des jours de détresse et de calamité vont s'abattre sur le monde entier … mais Dozulé, la ville bénie, sera épargnée et seuls seront sauvés ceux qui seront venus se repentir au pied de la Croix Glorieuse et se laver au bassin de purification». Puis le Christ donne l'ordre à Madeleine Aumont de transmettre à son curé, à son évêque et finalement au pape, sa demande de construire une croix glorieuse de 738 mètres d'une envergure de 288 mètres, tout en lui indiquant les détails techniques nécessaires à cette réalisation, avec un sanctuaire et un bassin de purification.
À noter que quelques jours avant Pâques 1970, Madeleine reçoit l'Eucharistie et témoigne : « Je venais de recevoir la communion, à la messe du Dimanche suivant Pâques, et en revenant de l'autel, sans avoir eu le temps de revenir à la chaise et de m'agenouiller, quelque chose se produisit en moi ; il me semblait que mon être était différent. J'ai ressenti presque comme une défaillance, comme si quelque chose se transformait en moi, j'étais comme ivre de joie et de bonheur. Je sentais quelque chose de merveilleux, d'inexplicable, comme si je venais de découvrir un autre monde, une douceur inexplicable me possédait. » Le dimanche suivant, 12 avril 1970, elle ressent une présence spirituelle et trouve la foi.

« Vous ferez connaître cette Croix et vous la porterez » (Première apparition – Mardi 28 mars 1972)
PREMIÈRE APPARITION
Madame Madeleine AUMONT, après avoir ouvert la fenêtre de sa chambre, s'apprête à dire la prière à la Sainte-Trinité, comme tous les matins quand son mari Roland s'en va à l'usine de Dives-sur-Mer à 4H30.
Elle aperçoit alors une lueur éblouissante dans le Ciel, un peu à droite.
Effrayée, elle se recouche, pense que c'est peut-être une "soucoupe volante", puisqu'il y a des gens qui prétendent en voir.
Huit à dix minutes après, elle retourne à la fenêtre : plus rien. Puis tout à coup, au même endroit, une immense Croix lumineuse se forme dans le Ciel : tout se forme doucement à la fois, et en partant des extrémités pour se rejoindre au milieu de la Croix, la base, les bras et le haut.
Les bras et le haut sont égaux, la Croix est immense, toute droite, impressionnante, merveilleuse, éblouissante, mais douce à regarder et éclairant tout l'horizon : "Un peu plus grande que la Croix du Calvaire de Dozulé quand je la vois de près", précise-t- elle.
Mais Madeleine sait et dit que les mots ne peuvent exprimer ce qu'elle voit.
Elle entend alors, quelques secondes plus tard, prononcé d'une voix forte, grave, importante :
"ECCE CRUCEM DOMINI !"
Ces trois mots résonnent comme dans une église. Alors elle fait le Signe de la Croix. Puis, avec douceur et très lentement, une autre voix semblant à côté d'elle :
"Vous ferez connaître cette Croix et vous la porterez !"
Encore quelques secondes et tout a disparu "d'un seul coup". Elle a pris un petit bout de papier pour écrire ces trois mots dont elle ignore la signification.
Pendant près de deux heures elle pleure car :
- "Comment faire connaître cette Croix ?"...
- "Comment le dire au monde ?"...
- "Comment convaincre que Jésus est là, que Sa Croix domine le monde ?",
Quant à Son Commandement :
"Personne ne me croira..."
Elle ajoute :
"Je croyais qu'il n'y avait que les saints qui avaient des apparitions... Je ne suis qu'une pauvre créature, une pauvre pécheresse repentante..."
Le matin même, après la Messe, Madeleine se résout à demander à Monsieur l'abbé L'Horset (curé de la paroisse), la signification de ces trois mots latins : il s'en étonne, demande leur provenance, en vain, et lui donne leur traduction :
Madeleine priait les bras en Croix à sa fenêtre.
"Voici la CROIX du SEIGNEUR !"
Madeleine est devenue très triste : elle ne ressent plus aucune Présence spirituelle lors de la Messe, pense qu'elle ne reverra plus jamais cette merveilleuse Croix. Elle se sent abandonnée mais demeure très calme et dans une très grande paix. Cela va durer pendant près de quinze jours.
Puis une extrême joie intérieure inonde son esprit. Elle en comprend la cause : si Jésus lui a montré Sa Croix, ce n'est donc pas pour l'abandonner, ce n'est pas non plus un Message pour elle seule.
Mais alors Madeleine se trouve déchirée. Son naturel d'extrême effacement et le Commandement que Jésus lui a donné de faire connaître cette Croix sont difficilement conciliables. Mourir serait presque une solution, mais bien sûr cette pensée ne fait qu'effleurer son esprit.
Madeleine vit maintenant un temps de longues, profondes et généreuses réflexions : cette Croix domine le monde, et il ne se doute de rien, ou il L'ignore, ou encore il L'oublie. Et pourtant Elle est sa seule espérance. Elle est là pour nous sauver, pour rappeler que Jésus a tant souffert pour nous racheter.
Cependant, l'étonnement et l'éblouissement que cette vision ont provoqués chez Madeleine sont différents et ne dépassent pas la Joie spirituelle qu'elle éprouve depuis avril 1970. Et elle écrit :
"Le vrai bonheur c'est la joie spirituelle, c'est d'unir son esprit à Celui de Jésus, c'est de se laisser conduire par l'Esprit-Saint comme un enfant par sa mère".
Elle ajoute charitablement dans ses prières à Dieu :
"Faites connaître, à tous ceux qui Vous reçoivent dans la Sainte Communion, la Joie spirituelle que vous m'avez donnée, qu'ils puisent comme moi dans chaque communion les Joies réelles de Votre Présence."
Le Jeudi-Saint 30 Mars 1972, Madeleine, à confesse, relate au prêtre, qui avait un peu insisté pour savoir, sa vision de la Croix. "C'est parfois difficile de conserver un tel secret", qu'elle ne livre ni à sa vieille maman de 83 ans, ni à son mari, écrit-elle.
Madeleine Aumont a porté cette croix pendant des années, après s'être profondément convertie au Christ, et alors que rien ne le présageait ainsi. Elle a souffert en silence sans jamais se plaindre des moqueries et des silences volontaires de la hiérarchie de l'Eglise, qui, curieusement accepta qu'elle enseigne le catéchisme aux enfants de Dozulé pendant 15 ans. Le Christ lui-même lui est apparu dans la chapelle des sœurs de 1972 à 1978 tous les premiers vendredi de chaque mois. A la suite de ces immenses grâces, le soir, elle s'enfermait chez elle dans la salle d'eau, et là avec l'aide de l'Esprit Saint, elle notait tout ce que le Seigneur lui avait confiée.
« L'humanité ne trouvera pas la paix tant qu'elle ne connaîtra pas Mon message et ne le mettra pas en pratique » (Trente sixième apparition – 25 décembre 1975)
35ème APPARITION - Vendredi 5 Décembre 1975 à 18H45
Il est presque l'heure du Salut, la petite chapelle est pleine de monde ; la Joie de Madeleine est si grande, quand elle aperçoit la Lumière, qu'elle ne peut s'empêcher de crier :
"Voilà la Lumière !"
Elle se lève et se rend devant le Saint-Sacrement exposé.
Jésus apparaît les mains tendues vers elle, elle ne voit plus que Lui :
"C'est si beau, quelle douceur inexprimable. Je ne vois plus rien que Jésus d'Amour, je ne suis plus dans la chapelle. Plus rien n'existe, je ne pense plus à rien, je ne sens plus mon corps, je crois qu'il est mort. Quand on est mort, je crois que c'est cela que l'on ressent. Il n'y a plus que mon esprit uni à Celui de Jésus."
À ce moment Jésus porte la main sur Sa poitrine et dit à Madeleine :
"Dites à haute voix ce que vous allez voir :
De Sa Main gauche Jésus écarte Sa robe de Sa Poitrine, de Son Cœur sortent des rayons rouges et blancs. Sa Main droite est tendue vers nous.
Jésus sourit, reprend et précise :
"Les flammes de Mon Cœur Me brûlent, plus que jamais Je veux les verser à chacun d'entre vous. Voici ce que Je promets à l'humanité tout entière, quand elle connaîtra Mon Message et le mettra en pratique :
- J'adoucirai l'amertume où se plonge l'âme des pécheurs.
- Je multiplierai de grâces l'âme des prêtres et des religieuses, car c'est par elles que doit être connu Mon Message. - Je garderai près de Mon Cœur les âmes pieuses et fidèles, elles M'ont réconforté sur le chemin du Calvaire.
- Je verserai les rayons de Ma Grâce, au moment où ils connaîtront Mon Message, aux païens et à tous ceux qui ne Me connaissent pas encore.
- J'attirerai à l'Unité de l'Église l'âme des hérétiques et des apostats,
- Je recevrai dans la demeure de Mon Cœur les enfants et les âmes humbles, afin qu'ils gardent une affection spéciale à notre Père des Cieux.
- J'accorderai des grâces de tout ordre à ceux qui, connaissant Mon Message, persévéreront jusqu'à la Fin.
- Je soulagerai les âmes du Purgatoire, Mon Sang éteindra leurs brûlures.
- Je réchaufferai les cœurs les plus endurcis, les âmes glacées, celles qui blessent le plus profondément Mon Cœur.
Je promets à tous ceux qui viendront se repentir au pied de la Croix Glorieuse, et qui diront tous les jours la prière que Je leur ai enseignée, qu'en cette vie Satan n'aura plus de pouvoir sur eux, et que, pour tout un temps de souillure, en un instant, ils deviendront purs et seront fils de Dieu pour l'éternité.
Mon Père, dont la Bonté est infinie, veut sauver l'humanité qui est au bord de l'abîme. Par cet ultime Message, il faut vous préparer. Sachez que c'est au moment où vous n'y croirez plus que s'accomplira le Message, car vous ne savez ni le jour ni l'heure où Je reviendrai dans la Gloire."
Ensuite, Jésus reprend sa position normale et dit à Madeleine :
"Dans vingt jours vous commencerez une neuvaine, elle se terminera le premier vendredi du mois. Je vous dirai chaque jour la prière que Je viens de vous enseigner. Cette neuvaine prolongera l'Année Sainte."
"Dans vingt jours ! Oui ! Oh que je suis heureuse !..."
Des rayons rouges et blancs sortaient du Cœur du Seigneur, tout le temps qu'Il dictait Ses promesses.
Ces vingt jours, Madeleine les passe dans l'attente, la prière et le recueillement. Elle comptait les jours "comme une toute jeune fille qui attend son fiancé". Elle se sentait unie à ce Jésus tout Amour, toute Miséricorde. Sa joie est grande, une joie spirituelle qui soulève jusqu'au Ciel et qu'elle demande à Jésus de donner en partage à tous les malheureux isolés, incroyants.
Elle n'a pu dormir cette douce nuit de Noël 1975...
"Comme ce jour de Noël était beau !"
21ème APPARITION - Vendredi 1er Novembre 1974 (Toussaint)
Madeleine va à la messe de huit heures à l'église ; puis à 15H30 à l'Adoration du Saint-Sacrement. Elle retourne au Salut à 20H00
avec la petite Ghislaine (sa fille).
À l'instant où le prêtre lève l'ostensoir pour bénir, le halo de lumière se forme à l'endroit du Saint-Sacrement et l'Hostie devient étincelante de rayons.
Madeleine entend :
"Dites ceci à haute voix : (elle a répété tout haut)
"DICITE IN NATIONIBUS"*. Dites aux nations que Dieu a parlé par la bouche de Sa servante. Il lui a révélé que la grande tribulation était proche, car elle a vu le Signe du Fils de l'Homme qui part de l'Orient, et aussitôt à l'Occident. Ce Signe du Fils de l'Homme, c'est la Croix du Seigneur. Je vous le dis, en vérité, le temps est venu au monde de se repentir, CAR UN CHANGEMENT UNIVERSEL EST PROCHE, tel qu'il n'y en a pas eu depuis le commencement du monde jusqu'à ce jour, et qu'il n'y en aura jamais plus. Quand la calamité de sécheresse prédite s'abattra sur le monde entier, seul le bassin que Dieu a fait creuser contiendra de l'eau, non pas pour la consommation, mais pour vous y laver en signe de purification. Et vous viendrez tous vous repentir au pied de la Croix Glorieuse, que Dieu demande à l'Église de faire élever.
* Traduction du Latin : "Dites aux nations."
Alors, à ce moment-là, toutes les nations de la terre se lamenteront et c'est à cette Croix qu'elles trouveront la Paix et la Joie.
Après ces jours de détresse, alors apparaîtra dans le ciel le Fils de l'Homme Lui-même avec une grande Majesté et une grande Puissance, pour rassembler les élus des quatre coins de la Terre.
Heureux les repentants, car ils auront la Vie Éternelle.
En vérité, Je vous le dis, le Ciel et la Terre passeront, mais Mes Paroles ne passeront point."
Puis à Madeleine seule, au moment où le prêtre, dans une prière silencieuse, se faisant l'interprète de l'Évêché, demandait un signe :
"Dites-leur qu'il n'y aura pas d'autres signes que le Signe de Dieu Lui-même, le seul Signe visible c'est l'attitude de Sa servante et ses paroles qui sont les Paroles de Dieu, et ces Paroles sont irréfutables.
Si l'homme n'élève pas la Croix Je la ferai apparaître mais il n'y aura plus de temps."
Puis la lumière disparaît.
7ème APPARITION - Mercredi soir 27 Décembre 1972 à 19H00
Madeleine sort de la sacristie de l'église paroissiale avec Monsieur le Curé et voit apparaître la Croix Lumineuse beaucoup plus petite et paraissant plus haute dans le Ciel.
Quelques secondes après, à Son pied, se forme un nuage ovale, puis la Croix disparaît d'un seul coup et une forme humaine se pose sur le nuage.
"Jamais je n'ai rien vu d'aussi beau. Sa Tête était penchée et Ses Mains tendues vers moi comme pour m'accueillir."
Elle entend :
"N'ayez pas peur, Je suis Jésus de Nazareth, le Fils de l'Homme Ressuscité... Ayez la bonté de répéter ceci :
" Ô sorte nupta prospera Magdalena !" "Annuntiate virtutes ejus qui vos de tenebris vocavit in admirabile Lumen Suum."
- Traduction du Latin : "Ô Madeleine qu'un sort heureux a fait épouse !" "Annoncez les merveilles de Celui qui vous* a appelés* des ténèbres à son admirable Lumière."
Et Madeleine écrit :
"J'ai pu admirer cette merveille encore quelques instants et tout a disparu d'un seul coup."
"Avec ardeur, j'ai désiré que le temps s'arrête... alors je n'aurais pas été la seule à voir Jésus, ce soir du 27 Décembre, toute l'humanité aurait pu admirer cette Beauté... tous auraient eu le même désir que moi : Le contempler à jamais pour l'Éternité..."
"Ses Yeux sont pleins d'amour, de douceur et de tristesse à la fois, et Sa voix est d'une douceur incomparable... Et tout le monde Le verra un Jour, pas lointain du tout, venir sur un nuage, et ce Jour-là toute la face de la terre sera dans un éblouissement total. Il est temps de lever la tête, vous pouvez encore être sauvés... Nous sommes tous un seul esprit en Dieu. Jésus qui a daigné me visiter... Il est autant présent avec vous, mais notre corps Le gêne et ne peut voir le spirituel..."
Note :
Madeleine avait décoré et fleuri l'église pour un mariage, tâche qui lui avait été confiée en raison de l'absence des Sœurs et qui aurait dû être accomplie la veille si l'abbé l'Horset avait eu le temps de lui préciser où se trouvaient les pots de fleurs et objets nécessaires à la décoration.
11ème APPARITION - Vendredi 5 Octobre 1973 à 19H00
À la chapelle, Jésus a pris la place du Saint-Sacrement. Il n'y a plus ni autel, ni ostensoir. Le Seigneur apparaît tout près de Madeleine, légèrement surélevé, les pieds posés sur une pierre plate et à côté quelques cailloux. Son pied droit est avancé et légèrement découvert, presque jusqu'à la cheville. Le pied gauche est caché en grande partie par la robe. Sa robe est retenue par une cordelière, l'encolure arrondie et froncée dégage un peu le cou, les manches sont assez larges comme celles d'une aube, elle est toute d'une pièce. Ses cheveux assez longs retombent sur ses épaules. Ses mains sont lumineuses comme son visage, celui-ci est merveilleux, le reste est blanc. Son regard est Amour et Bonté, très lumineux comme le soleil.
"Cette phrase, je la souligne, je la relève de Jésus", écrit Madeleine.
Il lui a souri, les mains tendues comme pour l'accueillir. Madeleine a fait la génuflexion, elle a salué, ensuite elle s'est mise à
genoux et a fait le Signe de la Croix.
"Je le fais machinalement sans qu'Il ait besoin de me le demander, c'est sans doute Lui qui me le fait faire, il faut que je le fasse",
précise Madeleine.
Il est resté quelques instants sans parler. Elle admire cette merveille, et Il a dit :
"Dites aux personnes ici présentes qu'elles disent avec vous la prière que Je leur ai enseignée, suivie d'une dizaine de chapelet :
- Pitié mon Dieu pour ceux qui Te blasphènt, pardonne-leur, ils ne savent ce qu'ils font.
- Pitié mon Dieu pour le scandale du monde, délivre-les de l'esprit de Satan.
- Pitié mon Dieu pour ceux qui Te fuient, donne-leur le goût de la Sainte Eucharistie.
Celui qui fait la Volonté de Mon Père et qui mange de ce Pain vivra éternellement dans cette Lumière...
- Pitié mon Dieu pour ceux qui viendront se repentir au pied de la Croix Glorieuse, qu'ils y trouvent la Paix et la Joie en Dieu, notre Sauveur.
- Pitié mon Dieu pour que Ton Règne arrive, mais sauve-les, il en est encore temps... Car le temps est proche, et voici que Je viens ! Amen ! "Viens, Seigneur Jésus !"
Jésus récite tout doucement la dizaine de chapelet avec Madeleine qui attend chaque "Je Vous salue Marie..." et qui écrit :
"C'était si émouvant de dire ce chapelet avec Jésus que je ne l'avais jamais dit aussi doucement de ma vie."
Puis Jésus a dit :
"Seigneur, répands sur le monde entier les trésors de Ton infinie Miséricorde."
Madeleine note :
"Je crois que je n'ai pas répété cette phrase, absorbée par la Présence merveilleuse de Jésus. Je resterais indéfiniment à L'admirer sans rien dire et sans rien demander ; d'ailleurs il n'y a rien à demander, je n'entends pas, je ne bouge pas, et quand Jésus est là je ne suis plus sur terre, je ne vois et ne pense plus à rien de ce qui m'entoure... Aucun mot ne peut expliquer ce que je ressens... On a l'impression que, dans cette Lumière si limpide, on pourrait découvrir le fond de l'Univers ou de l'Éternité.
À tous ceux qui doutent, je puis affirmer qu'il y a bien un autre monde que celui que l'on voit, et le plus merveilleux c'est celui que l'on ne voit pas."
Jésus ajoute :
"Dites ceci à haute voix : "La Croix Glorieuse...
Il a regardé l'assistance d'un regard circulaire.
...élevée sur la Haute Butte doit être comparable à la ville de Jérusalem par sa dimension verticale. Ses bras doivent se dresser de l'Orient à l'Occident. Elle doit être d'une grande luminosité..."
Et d'un air très grave :
"Ainsi en est le Signe du Fils de l'Homme...
Faites creuser à 100 mètres du lieu de la Croix Glorieuse, en direction de son bras droit, de l'eau en sortira. Vous viendrez tous vous y laver en signe de purification..."
Se penchant vers Madeleine et sans lui préciser de le dire tout haut :
"Soyez toujours dans la joie, ne vous lamentez pas sur le cataclysme général de cette génération, car tout ceci doit arriver. Mais voici qu'apparaît dans le Ciel le Signe du Fils de l'Homme. Et maintenant doit s'accomplir le temps des Nations. Tous se frapperont la poitrine. Après l'évangélisation du monde entier, alors Je reviendrai dans la Gloire."
Il regarde Madeleine, lui sourit et disparaît.
49ème et dernière APPARITION - Vendredi 6 Octobre 1978 à 9H15
Pour rendre visite au Christ au Tabernacle, Madeleine arrive à 9H00 à la chapelle. Elle est seule, c'est elle qui parle :
"À 9H15, la Lumière est apparue ; je pensais aller chercher Sœur B. mais je n'en ai pas eu le temps. Jésus m'est apparu les mains tendues vers moi comme pour m'accueillir. Il me dit :
"Faites le Signe de la Croix."
Il me sourit toujours. Ensuite, Il joint les mains et, d'un air triste, Il dit :
"Priez et faites pénitence sans vous lasser."
Son air était grave :
"Pour la troisième fois, Madeleine, Je vous demande d'être Mon apôtre, en accomplissant la tâche que Je vous ai demandée. Ne craignez pas, vous serez haïe à cause de Moi, mais ensuite s'élèveront des fils de Lumière dans cette ville."
Puis, après un silence :
"Aujourd'hui encore vous Me voyez, mais vous ne Me verrez plus, et cependant Je continuerai de vous visiter par Mon Corps et par Mon Sang."
Après un silence :
"Mais quand cette Croix sera élevée de terre, là vous Me reverrez car, à ce moment-là, Je dévoilerai aux Églises les mystères qui sont écrits dans le LIVRE DE VIE qui vient d'être ouvert. Dites à l'Évêque ce que vous venez de voir et d'entendre."
Ensuite Jésus me sourit et me dit :
"Malgré Mes supplications, ne soyez pas inquiète, vous possédez une sagesse que nul ici-bas ne possède ; votre calme et votre silence sont les signes visibles de Ma Parole dans ce monde où l'action et l'intrépidité dominent. Que votre visage reflète toujours la Présence Invisible. Je vous le dis, obéissez à votre Supérieur. Lui seul est chargé sur cette terre de faire la Volonté de Mon Père, mais malheur au monde en péril car il tarde."
Ensuite, Jésus me sourit et disparaît.
Note :
Avant cette Apparition, Madeleine avait fait une neuvaine pour savoir à qui obéir.
Le Seigneur avait bien dit que le temps n'était plus où Il ressuscitait les corps mais le moment était venu où Il devait ressusciter les esprits (31° et 33° Apparitions). Une telle résurrection se produisit en 1979, à la grande Joie de Madeleine, puisque ce fut celle de son mari à qui elle révéla en cette année ses visions de la Croix et Apparitions du Christ. Son mari, homme direct et de bon sens, assuré par sa femme qu'elle avait bien vu la Croix Glorieuse, fut ému aux larmes et retourna pour la première fois depuis de nombreuses années s'agenouiller et prier à la chapelle.
Madeleine Aumont meurt finalement le 27 janvier 2016 à l'hôpital de Lisieux, à l'âge de 91 ans.


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