Une petite fille disparue sauvée par une apparition mariale

25/03/2025

Le 29 décembre 1979 vers 16h, une fillette de 4 ans, Antonia Tamayo Beteta, se perd dans les montagnes Albacete, près de la ville d'Arroyo Sujayar en Espagne, alors qu'elle jouait à cache-cache avec ses soeurs. Des membres de la Garde civile et des centaines d'habitants de la région cherchent la petite pendant 3 jours et trois nuits, supportant des températures glaciales. Puis, dans l'après-midi du 1er janvier 1980, à 14h30, deux hommes descendirent dans la forêt voisine pour chercher du bois, lorsqu'ils entendirent des pleurs venant d'un peu plus loin. Les lieux étaient distants de trois montagnes du lieu de sa disparition. Contre toute attente, la fillette n'avait pas froid, était en parfaite santé, et raconta un fait extraordinaire : une très belle dame, totalement blanche, d'un blanc presque lumineux, l'a secourue, en la réchauffant avec son manteau et en lui donnant de l'eau claire. Puis elle s'endormit chaque nuit sur les genoux de la merveilleuse femme, qui ne cessa de lui donner courage et paix dès qu'elle fut réveillée. Elle confia également être restée avec elle dans un petit creux situé entre une sabine et un genévrier, et que là, pratiquement à découvert, elle avait passé tout le temps qu'elle avait disparu.

Saturnino, le père de la jeune fille, participa aux recherches pieds nus, dans les montagnes, avec des esparteñas sur l'épaule, en signe d'offrande et de sacrifice, espérant que Dieu prendrait pitié et lui rendrait sa petite fille. Mais dès le deuxième jour, personne ne croyait la retrouver vivante : impossible de survivre plusieurs nuits en plein gel, surtout pour une fillette qui était partie presque sans vêtements. La garde civile envisagea même qu'elle ait pu être assassinée par son père.

Le personnel de l'hôpital à Albacete où elle fut examinée qualifia les faits de "miracle". Et le lendemain, les parents de la jeune fille descendirent avec elle à l'ermitage de La Poveda pour remercier la Vierge Marie de l'heureuse issue. Or, quand Antonia se retrouva devant l'autel, elle regarda la Vierge de la Poveda, changea de visage, et se mit à crier: "C'est elle! C'est la Dame qui s'est occupée de moi quand je me suis perdue dans les montagnes!"

À l'âge adulte, Antonita témoignera à Iker Jiménez dans Milenio 3 : "J'avais très peur et je pensais beaucoup à ma mère. J'ai passé trois jours et trois nuits dans les montagnes et il y a eu de grandes gelées. Le lendemain de ma découverte par les secours, une terrible chute de neige est arrivée où j'étais. Si je ne m'étais pas manifesté, je serais sûrement morte. J'étais sans défense et, sans pouvoir encore l'expliquer, quelqu'un m'a protégé et m'a donné de l'eau. Ma famille m'a dit qu'on m'a même retrouvée avec des fards sur les joues, comme si j'avais été à côté d'un feu de joie. C'était une dame au manteau blanc qui m'a protégée."

Antonia a toujours été claire sur son témoignage et n'a jamais changé sa version.

Autre témoignage : "Cette histoire de la Dame en blanche ne m'est pas inconnue. Car elle me rappelait une histoire analogue qui est arrivée dans notre famille il y a de cela bien des décennies. Ma mère me racontait que la mère de mon grand père maternel un jour qu'elle se promenait à côté d'un petit lac, une belle dame habillée tout de blanc lui apparut. Cette dame lui disait ceci : 'Demain , emmène ton fils avant midi hors de ce lac' Puis elle disparut, mon arrière grand-mère ne savait pas comme prendre cela. Écoutant son intuition de mère, elle emmena son fils hors du lac car mon grand père allait quasiment jouer tous les jours à côté du lac. Effectivement, ce jour là vers midi,  un autre enfant s'est noyé dans ce lac. Intriguée, la mère de mon grand père voulait savoir qui était cette dame. Elle demanda alors à une sœur d'une communauté catholique à côté qui lui disait que cette dame :  c'était Mère Marie. Depuis ce jour là toute la famille était devenue catholique. Nous allons visiter et prier à des endroits où notre Dame est apparue (Notre Dame de Lavang au VN, Notre Dame de la rue du Bac à Paris, Notre Dame de Chartres, Notre Dame du sanctuaire du Cap de la Madeleine etc… )"

Sauvée des griffes de l'ogre des Ardennes - le tueur en série Michel Fourniret - par la Vierge Marie ? Ce 26 juin 2003, à Ciney en Belgique, Michel Fourniret avait abordé la frêle adolescente, dans la rue où les parents de Marie-A s'étaient installés avec leurs 5 enfants après avoir fui le Burundi. La rue était alors déserte. Il lui demande le chemin du Mont-de-la-Salle (qui est dans la direction de Dinant) et réussit à gagner la confiance de la fillette car il semble gentil, lui parle doucement et lui assure qu'elle n'a rien à craindre. – « Il disait que ce n'était pas bien de ne pas faire confiance. Il expliquait qu'il était professeur de dessin et père de famille.

Nous marchions côte à côte. Parvenus à hauteur de sa camionnette, il a ouvert la portière, côté passager, et m'a doucement invitée à monter en me tenant par les épaules. Il a fait le tour du véhicule pour s'installer au volant. J'étais tiraillée entre la méfiance qu'il m'inspirait et ce devoir qu'il y a de rendre service. » Mais elle a fini par monter dans la camionnette. – « Avant de monter, j'ai confié ma route à la Vierge Marie. J'ai dit : – « Sainte Vierge Marie, passez devant pour qu'il ne m'arrive rien. » ….. « Il ne s'est pas arrêté devant le Mont-de-la-Salle. Il m'a dit qu'il continuerait jusqu'à Dinant pour me punir de ne pas lui avoir fait confiance. Mais il continuait de se montrer plutôt gentil. Je me souviens qu'il m'a demandé mon nom et mon âge. » Elle avait dit Sarah. Elle avait dit 12 ans car elle avait soudainement pris peur parce que l'homme n'avait pas pris la direction de Dinant. Elle l'interrogeait mais il ne parlait plus … Marie-A se met alors à pleurer en silence et « à prier dans son cœur », comme elle dit, et, en priant, une idée lui vient. Elle pose une question à Fourniret : – « Monsieur, est-ce que vous croyez en Dieu ? ». Il lui répond : – « Mais pourquoi ? ». Et Marie-A lui rétorque : « Si vous croyiez en Dieu, vous ne feriez pas de moi ce que vous faites. ». Il semble qu'à ce moment-là, Fourniret n'a plus voulu répondre à ses questions. Quand elle a vu qu'il ne voulait plus lui parler, Marie-A a commencé à prier à haute voix …

Dès lors le ton n'est plus le même : à un certain moment, Fourniret s'est arrêté et lui a dit : – « Tu m'agaces avec tes prières ! ». Le tueur en série prend alors un chemin détourné, s'arrête, coupe le moteur et l'emmène à l'arrière de la camionnette. Il avait l'air vraiment méchant : désormais il ne reste plus rien, confirme l'adolescente, de celui qui se présentait à elle comme un professeur de dessin de 61 ans, inoffensif ! Le kidnappeur commence à ligoter les pieds de sa victime en serrant fort ses liens et en lui disant : – « Donne-moi tes mains, sinon je te frappe ! ». – « Je lui ai demandé, « Pourquoi vous faites ça ?! », il a dit : – « Tu dois me donner du plaisir, autrement tu ne rentreras pas ! ». J'étais étonnée, je ne savais pas jusque là ce qu'il voulait faire de moi. » a raconté l'innocente Marie-A à la barre des témoins. L'adolescente s'est mise alors à crier. Il commence à l'étrangler et lui dit : – « Si tu cries, je te tue ! ». Marie-A demande alors à son ravisseur s'il fait partie de la bande de Marc Dutroux. – « Je suis pire que Dutroux ! » affirme-t-il alors qu'il passe un lacet de cuir autour des poignets de l'enfant effrayée. Le véhicule repart.
À l'arrière, Marie-A prie toujours à haute voix, "à pleine gorge ! ", précise-t-elle. Elle aperçoit une carte routière des Pays-Bas, de Belgique et de France. "Je me suis dit que c'était fini. J'ai vu toute ma vie défiler. Interrogée par l'un de ses conseils, Me Réginald de BECO, elle ajoutera : – « J'ai repensé à ce que j'avais fait de pas correct, j'ai songé à mes parents qui ont réussi à quitter vivants le Burundi et que j'allais décevoir en me faisant tuer comme ça." Soudainement, les liens douloureux qui enserraient ses jambes se détendent, elle s'en libère, puis, avec les dents parvient à dégager ses mains. Il y avait, sur la porte latérale coulissante du Citroën C25, un bouton coloré surmonté de l'inscription : « Pour ouvrir, appuyer ici ». Elle a appuyé. – « La porte s'est ouverte avec un tel fracas que j'ai eu peur qu'il l'ait entendu ! », raconte toujours Marie-A mais elle ne saute pas tout de suite car la voiture roule vite : – « Je n'osais pas sauter… », se souvient-elle.
C'est alors qu'il y a eu cet arrêt providentiel : ce stop que la camionnette a marqué au carrefour de Mesnil-Saint-Blaise – le seul panneau « stop » qu'on recense sur le trajet de 16 kms déjà parcouru par le fourgon, comme l'expliquera l'inspecteur Quinquempois. « La camionnette s'est à peine arrêtée, explique Marie-A, j'avais encore un pied à l'intérieur quand elle est repartie. » Mais elle a réussi à sauter et s'est enfuie, sans que Fourniret s'en aperçoive !

Il prend la direction de Beauraing tandis qu'elle s'encourt dans l'autre sens. « J'ai fait des signes à une automobiliste qui s'est arrêtée : c'était Stéphanie JANTON. ». Une femme dont la présence d'esprit causera la perte de Michel Fourniret. – « Marie-A, raconte Stéphanie JANTON, m'a expliqué qu'on avait tenté de l'enlever. Elle m'a montré la marque des liens sur ses poignets. Elle voulait que je la ramène chez elle, à Ciney. Mais j'ai pris la direction de Beauraing parce que j'estimais plus urgent de donner l'alerte au bureau de police le plus proche. Chemin faisant, nous avons vu arriver, en sens inverse, un véhicule dans lequel Marie-Ascension a cru reconnaître de loin celui de son ravisseur. Quand nous l'avons croisé, elle l'a formel-lement reconnu. ». Stéphanie Janton, elle, notera l'immatriculation et la marque de la camionnette.

La police a très vite réagi puisqu'elle est allée directement au domicile de Michel Fourniret. Il n'était pas encore arrivé, mais quand il est rentré, la police a pu le récupérer très vite, avec tous les indices qui étaient encore dans son véhicule. Une carte postale que Marie-A venait d'acheter pour sa copine y était encore … C'est comme cela que l'instruction a commencé.

– "Vous avez sauvé des vies !"

L'avocat général Francis Nachbar s'est incliné devant le témoin. "Vous avez sauvé votre vie et celle de beaucoup d'autres jeunes filles. Pour cela, je voulais vous féliciter et vous remercier". Pendant toute la déposition, Fourniret semblait dormir, immobile, yeux clos. Avant le témoignage, il a redit qu'il refuserait de parler, sur cette affaire comme sur les autres, si on lui refusait le huis-clos qu'il demande. Il a cependant précisé à la barre avoir rédigé pendant le week-end un texte et même fait un dessin, à l'intention de Marie-A. On en ignorait dans l'immédiat le contenu.

Dans l'après-midi, le président de la cour a lu une lettre que le tueur en série a écrite à son fils en 2005 alors que celui-ci lui demandait le sort qu'il réservait à la fillette à l'origine de son interpellation : « Il est évident que je lui aurais arraché les yeux et les membres vivante avec une infinie jouissance. Marie-A incarne une pureté sobre, je m'en empare (…) J'aurais préféré évidemment lui infliger de lourdes souffrances, des tortures morales et physiques », a écrit l'accusé. L'avocat général lui a demandé comment il pouvait écrire de telles "abominations" à son propre fils. « Je suis convaincu que vous avez la réponse à cette question, vous qui semblez bien me connaître » (a répondu le mal incarné).

Voir également Trinidad Collado Pastor le 31 décembre 1943.